Le constat est clair: les villes congolaises manquent de charme. Entre les constructions anarchiques, les immeubles cachant le soleil et bloquant le passage de l’air, les caniveaux constamment bouchés, il est grand temps que nous établissions des standards pour nos villes. Ces standards doivent impérativement inclure l’uniformisation des modèles de maisons et d’immeubles pour commencer. Une villa avec piscine et jardin ne peut pas côtoyer une maison délabrée construite sous l’ère coloniale. Les quartiers se doivent de présenter un paysage régulier, d’avoir des rues praticables, des feux de signalisation et des espaces verts entretenus régulièrement.
Il n’y a pas de réponse unique à la question de l’architecture à adopter pour les villes congolaises en 2030, car cela dépendra de nombreux facteurs tels que la croissance démographique, les tendances économiques, les changements climatiques, la disponibilité des ressources, la culture locale, etc.
Cependant, voici quelques points à considérer pour orienter la planification urbaine et architecturale des villes congolaises en 2030 :
- Durabilité : L’architecture et l’urbanisme doivent être conçus de manière durable pour minimiser l’impact environnemental des villes. Cela peut inclure des bâtiments et des infrastructures économes en énergie, l’utilisation de matériaux durables et la promotion des modes de transport durables tels que le vélo, le tramway électrique ou les bus roulant au gaz. Il faut encourager les particuliers à utiliser des briques en argile plutôt que les blocs ciment qui n’isolent pas efficacement la chaleur extérieure.
- Adaptabilité : Les villes congolaises devraient être planifiées de manière à pouvoir s’adapter aux changements économiques, démographiques et environnementaux futurs. Cela peut inclure la création de quartiers flexibles et modulaires, la conception de bâtiments pouvant être facilement transformés ou agrandis, et la promotion de la diversification économique. Cette notion ne concerne que les grandes agglomérations comme Kinshasa, Lubumbashi ou Goma qui peinent à aménager des centres d’affaires pouvant permettre aux populations ne pas se diriger aux mêmes endroits et ainsi créer des embouteillages monstres.
- Inclusion sociale : Les villes doivent être conçues pour répondre aux besoins des populations locales, en particulier des plus vulnérables. Cela peut inclure l’accès à des logements abordables, des espaces publics sûrs et des infrastructures de base telles que l’eau et l’électricité. Par exemple les autorités publiques pourraient financer la construction de routes reliant plusieurs villages isolés et ainsi regrouper ces entités en villes. Puisque le maintien de la paix sociale est un défi de tous les instants, faisons participer les communautés dans des structures dépassant le périmètre de leur village.
- Identité locale : Les villes devraient préserver et mettre en valeur leur identité locale, tout en favorisant une ouverture vers la culture nationale. Cela peut inclure l’utilisation de matériaux locaux et de l’artisanat dans la construction, ainsi que la promotion de la culture locale dans la conception des espaces publics.
En fin de compte, l’architecture et l’urbanisme des villes congolaises en 2030 devront être conçus de manière holistique, en prenant en compte les besoins et les perspectives de toutes les parties prenantes, afin de créer des villes résilientes, durables et inclusives.